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Une audition au Parlement européen pour faire avancer les droits des travailleur.euse.s sans papiers

Ce mardi 23 janvier, le Parlement européen devra se prononcer sur la pétition dénonçant le non-respect à tous niveaux de pouvoir des directives européennes Sanctions et Victimes par la Belgique. Cette pétition, introduite par la Ligue des travailleuses domestiques de la CSC Bruxelles le 16 juin dernier, souligne particulièrement les lacunes dans la protection des droits des travailleur.euse.s domestiques et dans la lutte contre les violences faites aux femmes.

En Belgique, on estime qu’il y a des dizaines de milliers de travailleuses domestiques migrantes. Sans contrat de travail, elles occupent des métiers variés tels que aide-ménagère, nounou, aide-soignante, … Ces femmes, souvent isolées, sans protection sociale et sans accès aux services juridiques, sont vulnérables aux abus et aux violences de leurs patrons.

La pétition demande des réformes significatives, notamment des ajustements dans les mécanismes de sanctions et de protection, une meilleure application des Directives Européennes Sanctions et Victimes, ainsi qu’une révision de la Directive Permis Unique pour garantir un accès au travail légal pour les travailleur.se.s sans papiers.

Alors que la Région Bruxelloise s’apprête à rater l’occasion de se donner les moyens de protéger les droits des travailleur.euse.s sans papiers, cette pétition souligne également l’importance de la Convention d’Istanbul et de la ratification de la Convention C189 de l’OIT pour lutter contre les violences faites aux femmes. Elle appelle à une mise en oeuvre effective de ces engagements, mettant en avant le besoin d’une protection égale pour toutes les victimes, quel que soit leur statut.

Parmi les principales revendications, la pétition demande :

  • De considérer les travailleurs.euses sans papiers comme un groupe vulnérable
  • D’adapter les mécanismes de sanctions pour protéger les plaignant.e.s
  • D’élargir la liste des métiers en pénurie en considérant leur fonction comme critique
  • De mettre en place un contrôle rigoureux sur la cotation belge en matière de transposition des directives européennes

“La Belgique a ratifié les directives européennes qui protègent les droits des travailleur.se.s domestiques et les victimes de violences faites aux femmes”, déclare Angela, présidente de la Ligue des travailleuses domestiques de la CSC Bruxelles.

“Cependant, la législation en vigueur est loin d’être appliquée de manière effective. Les travailleuses domestiques migrantes, en particulier celles qui sont sans papiers, sont les plus vulnérables face à l’exploitation et aux violences. Nous demandons au Parlement européen de prendre des mesures pour garantir que ces droits soient respectés en Belgique.”

La Ligue des travailleuses domestiques appelle la Commission des Pétitions à examiner attentivement ces demandes et à prendre des mesures pour assurer le respect des droits fondamentaux des travailleurs.ses domestiques et la protection contre les violences faites aux femmes en Belgique.

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