Palestine

Le MOC de Bruxelles solidaire au peuple palestinien

Le MOC de Bruxelles se félicite du cessez le feu – fragile au vu des évènements récents – en Palestine que la pression internationale a contribué produire. Si celui-ci ne règle rien, il a le mérite de mettre fin aux pertes civiles.  Ce nouvel épisode et la mobilisation sans précédent des Palestinien.ne.s a remis sur le devant de la scène la poursuite de la colonisation Israélienne et de l’oppression des Palestiniens aussi bien dans les territoires occupés qu’à l’intérieur des frontières d’Israël. La baisse de l’attention médiatique ne doit pas nous faire oublier la poursuite de ces processus.

L’Etat d’Israël continue sa politique de soutien direct à l’expulsion des palestiniens de leurs terres et de leurs maisons. Les familles de Sheikh Jarrah, de Silwan et de nombreux autres villages palestiniens sont quotidiennement menacées d’expulsions alors même que les Nations Unies considèrent celles-ci comme des crimes de guerre. A l’heure où l’on écrit ces lignes, ce quartier de Jerusalem-est en Palestine et ses habitants vivent un quasi blocus. Le déploiement, en plein ramadan, de policiers israéliens dans l’enceinte de la mosquée Al-Aqsa – le troisième site le plus sacré de l’Islam – ne peut être compris autrement que comme une provocation. Les citoyens palestiniens en Israël n’ont pas accès aux mêmes droits que tous. Le blocus de la bande de Gaza, le mur de séparation et l’occupation militaire de la Cisjordanie continuent d’exister, et ce en violation du droit international. Prises ensembles, ces politiques constituent un projet colonial et implémentent une situation d’apartheid – un crime contre l’humanité – comme l’ont récemment montré l’ONG Israélienne B’Tselem et Human Rights Watch.

Le MOC de Bruxelles dénonce fermement cette situation. Les organisations et les personnes attaché.e.s au respect des droits humains ne peuvent rester silencieus.e.s devant le vol de terres, les bombardements indiscriminés de zones civiles, les emprisonnements arbitraires et sans procès, en ce compris des centaines d’enfants, le ciblage d’installations médicales et journalistiques, etc. auxquels nous assistons depuis des années.

Le peuple palestinien continue donc d’avoir besoin de la solidarité internationale et la demande. L’appel de 170 organisations de la société civile palestiniennes au Boycott – Désinvestissement – Sanctions (BDS)[1] appelle à la solidarité concrète avec les habitant.e.s de la Palestine. Pour le mouvement ouvrier la pression économique et politique fait partie de notre boite à outil classique et rappelle le soutien à d’autres luttes de libérations de peuples colonisés, notamment le mouvement de Boycott international de l’Afrique du Sud d’apartheid. Le MOC de Bruxelles réaffirme sa solidarité avec le peuple palestinien et son engagement pour que le droit inaliénable d’exister dans la paix et la dignité soit effectif pour tous les habitants de la région, musulmans, juifs, chrétiens ou autres. Il s’engage donc logiquement à répondre à l’appel BDS. 

Concrètement, le MOC de Bruxelles et ses organisations :

  • Examinent comment appliquer et contribuer au plus vite au boycott des liens politiques, économiques, culturels, militaires et diplomatiques qui maintiennent et/ou profitent de l’apartheid israélien à l’interne comme à l’externe de ses organisations ;
  • Appellent à ce que le gouvernement bruxellois et la région de Bruxelles capitale rompent dès à présent les liens politiques, économiques, culturels et/ou diplomatiques qu’ils entretiennent avec l’État d’Israël ;
  • Que soit examiné à tous les niveaux l’implémentation de sanctions contre l’Etat d’Israël. En première instance, au vu de l’usage à grande échelle d’armes modernes et destructrices contre des civils, l’interdiction de la vente d’armes à Israël ;

Et ce jusqu’à ce que le droit international et les droits des palestiniens à l’intérieur d’Israël, en Cisjordanie et à Gaza, ainsi que ceux des 7 millions de réfugiés Palestiniens toujours privés de leur droit au retour, soient respectés. 

[1] Ce mouvement demande aux peuples du monde, dans leurs syndicats, organisations politiques, communautaires et étudiantes, de militer contre les liens politiques, économiques, culturels, militaires et diplomatiques que leurs états, institutions, organisations ou entreprises qui maintiennent et/ou profitent de l’apartheid israélienne et ce jusqu’à ce que les droits fondamentaux – en ce compris comme travailleurs – des palestiniens et le droit international soient respectés.

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