Communiqué du MOC Bruxelles, avec Vie Féminine Bruxelles, les Equipes Populaires Bruxelles, la Jeunesse Organisée et Combattive Bruxelles et la CSC Bruxelles, le 26 mai 2024
Partout dans le monde, les étudiant·e·s occupent leurs universités pour dénoncer les crimes de guerre commis par Israël à Gaza, l’ULB ne fait évidement pas exception.
Nous, actrices, acteurs, du mouvement social et engagé·e·s au sein du MOC de Bruxelles, apportons tout notre soutien et notre solidarité avec ces étudiant·e·s.
Nous saluons leur courage et leur détermination de rappeler que non, tout ne peut pas continuer à fonctionner “normalement” alors qu’Israël commet ce que la Cour Internationale de Justice qualifie de “génocide plausible”.
Au quotidien, nous défendons un projet politique de solidarité et d’égalité par l’action collective et la citoyenneté participative, et nous luttons contre toutes formes d’oppression et d’exploitation pour conquérir et faire respecter les droits fondamentaux. Nous considérons la Palestine comme un enjeu antiraciste, féministe et anticapitaliste.
C’est aussi en tant que militant·e·s antiracistes que nous nous inquiétons de l’instrumentalisation de l’antisémitisme pour discréditer les étudiant·e·s et criminaliser toute critique de la politique d’Israël et tous rappels de ses violations du droit international. Nous avons rencontré des étudiant·e·s juif·ve·s qui prennent part, sur le campus de l’ULB comme dans n’importe quel campus du monde, à cette mobilisation. Nous avons entendu les organisations juives qui ont un positionnement clair contre la politique d’apartheid et qui y sont régulièrement invitées. Cet amalgame entretenu entre critique, légitime, d’une politique coloniale et antisémitisme est une insulte à la lutte antiraciste et au fléau se représente encore l’antisémitisme.
Ce qu’il se passe aujourd’hui à Gaza n’est pas qu’une séquence historique isolée, ce qu’il se passe aujourd’hui à Gaza est la poursuite de la Nakba, la poursuite d’une politique coloniale d’apartheid contre l’ensemble du peuple palestinien. L’ensemble de cette politique, dans laquelle s’inscrit les dix-sept dernières années de blocus de la bande de Gaza, ne peut perdurer que grâce à la complicité internationale avec le régime israélien.
A l’heure où la situation humanitaire à Gaza est catastrophique, et alors que nous apprenons que des dizaines de tonnes de matériel militaire et d’armes à destination d’Israël ont transité, et transitent peut-être encore, par l’aéroport de Liège, nous nous joignons à ces étudiant·e·s pour demander à la Belgique de prendre ses responsabilités et d’agir pour mettre fin à l’injustice que subit le peuple palestinien depuis 76 ans. C’est un moment historique, ne ratons pas ce rendez-vous.
Cessez-le-feu immédiat et permanent, justice pour la Palestine!
