« Le néo-libéralisme est né au Chili, il mourra au Chili». Ce message radical mais aussi plein d’espoir est à la hauteur de l’énorme mouvement qui s’est levé contre les mesures antisociales, antidémocratiques et la répression brutale du Gouvernement Piñera. Il fait écho aux mouvements qui secouent le Chili, le Liban, l’Egypte, Hong-Kong, l’Irak, l’Équateur, Haïti, l’Algérie, le Soudan… Il semble que chaque semaine un nouveau mouvement apparaît.
A l’heure où nous sommes plus habitué.e.s à l’autoritarisme et la brutalité de Trump, Erdogan ou Bolsonaro et au désespoir de la situation syrienne ou palestinienne, ces mouvements sont un rappel pour tou.te.s. Chaque situation est différente mais ces différents mouvements semblent se construire sur une matrice commune : le rejet de l’austérité, des revendications du respect de la démocratie et l’opposition à l’intensification de la répression. Ils rappellent que l’on ne peut presser les peuples sans limites. Les gilets jaunes ont montré que cet avertissement ne s’applique pas seulement au reste du monde.
Ils nous rappellent aussi que même face à un gouvernement prêt à déclarer la guerre à son propre peuple, la solidarité et la mobilisation collective peuvent remettre à l’agenda la justice, l’égalité et la démocratie. Dans de nombreux cas, ils nous rappellent aussi le rôle essentiel que peut jouer le mouvement ouvrier dans ce rapport de force. Ce message d’espoir est essentiel à toutes nos mobilisations que ce soit pour des soins de santé pour tou.te.s, pour la fin du racisme et du sexisme ou pour une planète vivable.
Pourtant même là où ils ont obtenus des avancées, le plus dur reste à faire. Mettre en échec l’augmentation du prix du métro ou une réforme antidémocratique sont des victoires indéniables et impressionnantes. Mais Macron nous montre comment un gouvernement peut reprendre d’une main ce que qu’il a dû lâcher de l’autre. Face au cynisme, nous devons nous organiser pour construire des solidarités internationales durables.
Le MOC de Bruxelles veut contribuer à construire cette solidarité dans les faits et pas seulement dans les mots. Nous lançons donc un appel à tou.te.s celles et ceux, parmi nos organisations, qui veulent y contribuer à rejoindre les rassemblements de solidarités et à nous rejoindre pour y travailler dans la durée. Il nous faudra reconstruire un groupe de militant.e.s qui pourront construire la visibilité de ces enjeux dans nos organisations et mettre en avant les façons d’être solidaires dans le concret.
Comme premier pas nous organiserons un événement public avec des intervenant.e.s chilien.ne, kurde et libanais.e ; rendez-vous le 13 novembre à 19h au 19 rue Pletinckx à Bruxelles. En construisant la solidarité internationale mettons fin à la dictature du néolibéralisme, pour une société libérée de la domination capitaliste, sexiste et raciste