Des milliers de lits hospitaliers fermés, des tournées de patients supprimées en soins à domicile, des services limités en aide aux familles, des listes d’attentes de plus en plus longues en crèche et en service pour personnes handicapées, les maisons de repos qui ferment, … c’est tout le secteur Non Marchand qui subit de plein fouet les conséquences du manque de considération dont il fait l’objet.
Ces professions ne sont plus tenables ni attractives : burn-outs, temps partiel généralisé, fuite, et jeunes qui se détournent de ces « métiers pénibles »… tant que les conséquences étaient supportées par le personnel lui-même à travers des conditions de travail dégradées, les autorités pouvaient détourner le regard. Maintenant que c’est la population qui trinque, combien de temps les gouvernements pourront-ils rester sans réagir, alors que 2024 sera une année électorale ??
Pourtant, on aurait pu croire qu’avec la pandémie, on avait compris qu’investir dans le social et la santé est indispensable pour assurer un bien-être à la population. Quelques mois auront suffi pour oublier les applaudissements et les promesses de l’époque.
Le front commun syndical (public et privé, du Nord et du Sud du pays) a lancé la campagne « A la recherche du collègue fantôme » le 19 décembre : dans des centaines d’institutions, on a mis en évidence le manque de personnel. Le 31 janvier, c’est une nouvelle journée de grève et une manifestation monstre à Bruxelles qui touchera l’ensemble du secteur Non marchand.
Les Gouvernements doivent réinvestir dans le secteur pour rendre enfin ces professions tenables et attractives.
Le Front Commun déposera encore cette semaine un cahier de revendications.
