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Chou 110 – Nous, le mouvement social

Édito

Par Thomas Englert 
Secrétaire fédéral du MOC de Bruxelles

Il y a quelques semaines, Solidarité Mondiale a changé de nom et de logo : WSM devient « We, Social Movements ». Ce changement appellation répond à l’ambition de construire de meilleurs partenariats pour la protection sociale pour tou.te.s et de sortir définitivement de la vision du Nord qui aide le Sud. Une belle transformation! C’est aussi dans cet esprit qu’est pensé ce nouvel exemplaire du Chou de Bruxelles sur la Santé.

Les blouses blanches ont secoué nos hôpitaux, nos maisons de retraite et le monde politique récemment. Elles dénoncent la précarisation de leurs emplois, le manque de personnel et en bout de course la mise en place d’un système de soins qui ne garantit plus la même qualité à tou.te.s. De nombreuses mobilisations en Europe font écho à leurs mobilisations.

Ces préoccupations se retrouvent dans quasi tous les articles. Le désinvestissement public et les programmes d’austérité démantèlent les services de santé. De grands groupes financiers cherchent à privatiser les soins pour faire des profits, notamment en capturant les financement publics, comme celles destinées au vieillissement de la population.

Du Bengladesh à la Lituanie en passant par l’Afrique du Sud, ce sont les femmes qui portent en majorité les conséquences de cette situation. Les travailleur.e.s essayent de combler les trous malgré des conditions de travail de plus en plus difficiles. Certaines migrent pour échapper à la misère, à la violence ou pour garantir la subsistance des leurs. Ce processus contient de nombreuses violences difficiles à porter. De la même façon que les grandes multinationales opèrent sur la scène internationale, nous voyons une interconnexion croissante de nos situations locales. La réflexion sur la chaîne internationale du care menée par les travailleuses domestiques sans papiers en Belgique illustre ce fait à merveille.

Cette réalité nous appelle à repenser notre solidarité internationale. Nos combats quotidiens sont profondément liés à celui des travailleuses et des peuples partout dans le monde. Penser nos mobilisations et nos organisations locales comme des outils pour répondre aux enjeux de notre réalité quotidienne, tout en existant dans les enjeux plus larges, nationaux et internationaux est un enjeu majeur.

Un enjeu qu’a voulu relever la CSC avec la création de la Fédération mouvement de la CSC de Bruxelles. Nous saluons, ici, un outil pour continuer à porter les réalités et les mobilisations bruxelloises au sein d’une CSC forte et internationale!

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